Le Tai-Ji-Quan est un art, et c’est dans la pratique que l’on découvre petit à petit les effets, les bénéfices.
C’est un art de l’homme debout, une discipline où l’on redécouvre notre posture, où l’on redécouvre que nous sommes inscrits entre Ciel et Terre.
Les étapes pour le pratiquer pourraient se décrire ainsi :
- Le Soi : où Je suis. Prise de conscience du corps inscrit entre ciel et terre, la posture de base ( principes : ancrage , verticalité).
- Le Soi et l’espace devant soi : l’espace proche, le volume, visualisation du volume, (souplesse des bras, détente du haut du corps).
- Le Soi et le monde environnant : les autres, les déplacements dans l’espace, souplesse des jambes (les jambes, les marches, la coordination, haut/bas) et rencontre avec l’autre ( le travail à deux).
Plusieurs étapes sont ainsi nécessaires :
- Un travail de conscience des appuis sur le sol.
- Une compréhension de la détente des articulations, genoux, coudes.
- Une conscience de l axe vertébral, avec un apprentissage de la verticalité.
- Un développement de la coordination droite /gauche, haut du corps/bas du corps.
Le travail se situe sur le corps en premier, pour assouplir, relâcher, et s’aligner. On recherche un alignement de la structure, du squelette, des tissus.
Os, tendons, ligaments, sont alignés de telle manière pour procurer un avantage mécanique et une globalité du corps relié corps et esprit. Cet alignement permet de trouver une clarté de l’esprit dans la pratique.
Une fois que le corps est en place , l’esprit s’éveille. Le taijiquan est une discipline du corps et de l’esprit, pas uniquement une gymnastique. Le taijiquan est aussi une pratique de l’intention. Une fois le corps mis en place , nous travaillons sur l’intention, qui guide le geste, et qui devient présent dans ce geste.
Pendant les cours, un certain nombre de mouvements sont appris, associés les uns avec les autres qui forment un enchaînement plus ou moins long.
Les mouvements enchaînés sont précis obligeant l’esprit à se concentrer, l’attention est ainsi maintenue sur la globalité du corps qui conduit à une forme de souplesse physique et mentale. Et c’est en répétant ces mouvements, ces gestes que l’on entre dans cet art. La répétition nécessite une forme précise, elle a pour objectif primaire d’intégrer le geste dans sa forme juste, afin qu’il devienne automatique.
Et au-delà de ceci, la répétition va viser à dépasser cette forme et atteindre un état qui permette une libre expression technique.
En écoutant son corps, ses sensations, on apaise le mental, on fait le silence en soi. Les mouvements lents permettent cela. Une tranquillité, un équilibre s’installe petit à petit.
La pratique se fait à la vitesse de chacun, en toute tranquillité sans aucune compétition.